Comment est né le projet ?

Christophe Lamoureux m’a proposé d’organiser un défilé intergénérationnel dans le cadre du Silver Day en début d’année. J’ai tout de suite accepté. Ma seule condition était d’être entourée de personnes que je connaissais.

Comment avez-vous trouvé les mannequins ?

Je ne les ai pas choisis moi-même. Le Pôle senior a lancé un appel et plus de 35 personnes se sont rapidement présentées. J’ai également, par le biais de la Mission locale, formé neuf jeunes à la couture, la photographie ou encore la peinture avec l’aide de l’artiste Chabert 4.

Comment avez-vous créé les tenues qui seront portées jeudi ?

J’ai cousu toutes les tenues avec ma sœur Erika (Lemeilleur). Tous les vêtements sont créés à partir de tissus recyclés. Ce qui est intéressant, c’est que nous avons utilisé les vieux tissus que nous ont donné les plus âgés pour confectionner les tenues des plus jeunes et inversement.

Comment avez-vous préparé le show ?

Nous avons créé plusieurs tableaux. Victor Duclos du Leurre en a chorégraphié deux. Il y en aura également un avec le danseur hip hop Axel Prempont et un autre avec le DJ Masto du collectif de musiques électroniques Gritz. Le show prévoit aussi la présence du jeune rappeur granvillais Double G et de la fanfare L’étoile cirée. Les mannequins seront tous coiffés par Franck Provost et maquillés par des professionnels. Nous avons aussi fait des couronnes de fleurs fanées avec des fleurs récupérées dans les poubelles des cimetières.

Vous attendiez-vous à voir partir la quasi-totalité des places pour la soirée en une journée ?

Oui. Je ne dis pas ça par prétention mais j’aime bien organiser mes défilés (elle en organise un par an) en plein air pour que tout le monde puisse venir. Le fait de faire celui-ci dans une salle impose une limite.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Le Silver Show ne constitue pas uniquement un défilé ! C’est un spectacle fait avec amour.

« Lorsque j’ai entendu parler de ce spectacle, je me suis dit que ce n’était pas pour moi car je marche avec un déambulateur. Un jour, Françoise, que j’ai rencontrée par le biais de L’éclaircie (réseau de visiteurs à domicile dont le but est de lutter contre l’isolement), m’a demandé si je voulais l’accompagner à l’atelier de Cassandre… J’ai dit oui et c’est là que tout a commencé ! Je trouve l’idée formidable car ça réunit des personnes seules. Ça me fait beaucoup de bien et me fait oublier ma maladie. Avant ça, je croyais que ma vie s’arrêtait là. J’espère garder contact avec les personnes que j’ai rencontrées durant ces six derniers mois. »