Portrait de Bastien AILLET
Dans le cadre des animations « Rendez-vous aux jardins » qui ont lieu du vendredi 4 au dimanche 6 juin, Bastien AILLET – Les Labyrinthes Champêtres, originaire de Val de Saire réalise pour le compte de la collectivité un labyrinthe circulaire de 50 mètres de diamètres sur la plaine de la Pointe du Roc.
Plus qu’une déambulation contemplative, le labyrinthe met en lumière la nature qui se cache sous nos pieds.
L’entretien du labyrinthe sera effectué par le service des Espaces verts de la Ville de Granville.
Comment est née l’idée du labyrinthe ?
Depuis 4 ans, je réalise pour le plaisir de ma famille des labyrinthes dans mon jardin. C’est lors du premier déconfinement en 2020, que l’idée a germé de développer ce concept au-delà de mon jardin ! Je dessine des labyrinthes floraux et terrestres (sable).
Pourquoi dessiner un labyrinthe ?
Et bien, il évoque plusieurs symboliques. En latin, labyrinthus signifie « trouver son issue », cela fait écho au fait de trouver la sortie du labyrinthe mais aussi de trouver son chemin dans la vie. Dans le contexte actuel, il prend tout son sens.
La forme circulaire permet aux petits et grands de déambuler, se divertir et se perdre à l’intérieur sans jamais se perdre des yeux ! Il y a beaucoup de graminées ou fleurs à découvrir en baissant la tête !
Cette aventure originale a déjà séduit plusieurs collectivités comme à Colombelles, Cherbourg, Urville…
Quel est le concept ?
Le concept est simple, il allie Land’art et biodiversité pour valoriser un paysage.
A travers une création originale, mon message est simple, réaliser des labyrinthes éphémères pour redonner de la place à la biodiversité dans les parcs et les jardins. Outre l’aspect ludique, il s’agit de sensibiliser chacun d’entre nous et de réduire la tonte systématique de l’herbe. En faisant cela, la nature se développe et retrouve son équilibre !
Initialement imaginés pour des milieux urbains, les labyrinthes floraux trouvent aussi leur place dans des prairies en milieu rural ou périurbain. A Granville, le labyrinthe prend vie dans une zone de fauchage tardif sur la Pointe du Roc. Le cadre est magnifique, face à la mer et très fréquenté par le public.
Comment procédez-vous ?
Comme un magicien, j’ai mes secrets !
Le site ne doit pas avoir d’herbes très hautes pour pouvoir tondre les chemins. Je détermine le centre du labyrinthe puis à partir de là, j’utilise des repères et trace avec une tondeuse à main les allées circulaires puis après je réalise les jonctions, c’est-à-dire les passages qui conduiront au cœur.
Avec le temps, je ne m’aide plus de plan, je tonds au feeling ! Chaque création est donc originale.
Au fur et à mesure de la saison, l’esthétisme du labyrinthe se modifiera, les herbes pousseront, passant du vert au jaune et les bons chemins seront piétinés !
Allez-vous trouver la sortie ?!
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