Les collections du fonds patrimoine de la médiathèque de Granville bénéficient d’une campagne de dépoussiérage depuis le 27 août dernier. Cette opération prendra fin samedi 7 septembre 2019.
Le dépoussiérage compte quatre étapes. Ici, la première, consistant à retirer tous les documents et les conditionnements des rayonnages.
L’opération minutieuse est réalisée par quatre personnes équipées d’aspirateurs à filtres absolus et de chiffons microfibres.
La société fait un travail complémentaire de suspicion/repérage des dégradations : altérations chimiques (combinée avec des polluants gazeux et l’humidité de l’air, la poussière entraîne des phénomènes d’acidification, de sulfatation ou d’oxydation conduisant à une dégradation chimique irréversible des matériaux), altérations physiques et mécaniques (la poussière a une action abrasive, elle détériore et peut modifier l’aspect des documents papier) et altérations biologiques (associée à une forte humidité, la poussière devient un substrat nutritif au développement et à la croissance de moisissures).
« Nous devrons ensuite regarder de plus près les documents mis de côté pour voir si les tâches sont anciennes et n’ont plus de vie ou s’il s’agit de moisissures encore vivantes », explique Marlène Turgis, du fonds patrimoine de la médiathèque.
« Dans le projet (d’entretien et de valorisation du fonds patrimoine), nous avons une enveloppe pour envoyer ces documents à la BnF (Bibliothèque nationale de France) qui peut procéder à l’analyse et au traitement », précise Thibaut Hequet, directeur de la médiathèque.
Connaître l’état du fonds patrimoine
Ce chantier va permettre à la médiathèque d’avoir une meilleure idée de l’état de son fonds patrimoine pour le récolement.
La médiathèque souhaite répertorier les différents ouvrages dans une base de recherche informatique afin de donner de la visibilité au fonds. Un archiviste rejoindra son équipe d’ici la fin de l’année pour faire l’inventaire complet de ses archives.
« Le travail global de récolement court sur 15-16 ans », indique Marlène Turgis. En effet, le fonds patrimoine de la médiathèque compte plus de 10 000 documents. Et, « étant donnée que nous acquérons de nouveaux ouvrages chaque année, il est en perpétuelle évolution », souligne Thibaut Hequet.
Dès novembre, la médiathèque proposera des ateliers pratiques de dépoussiérage feuille par feuille. L’idée étant pour les participants d’apprendre cette technique tout en découvrant de beaux livres.
Après avoir nettoyé les tablettes de la réserve et les bouches de climatisation (deuxième étape), les personnes conduisant le chantier dépoussièrent les documents.
19 000 €
La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a attribué 19 000 € de subventions à la Ville pour qu’elle conduise ce chantier.
Exposition
Une exposition sur le chantier de dépoussiérage des collections du fonds patrimoine sera présentée du 21 septembre au 11 octobre dans le couloir du 2e étage de la médiathèque.
Quatrième et dernière étape du dépoussiérage : la remise en place des documents sur les tablettes, dans l’ordre initial.
Les conditions environnementales du fonds patrimoine sont quotidiennement régulées et contrôlées.
Afin de limiter l’empoussièrement et ses conséquences sur les collections patrimoniales, des mesures sont prises quotidiennement, régulièrement et ponctuellement.
Grâce à la climatisation, les documents sont conservés à une température et à un taux d’hygrométrie réguliers.
Les appareils d’enregistrement des mesures situés dans la salle d’étude et la réserve Patrimoine contrôlent quotidiennement les conditions environnementales et enregistrent et analysent les données de température et d’hygrométrie tous les quinze jours.
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