Pourquoi avez-vous créé l’association Roses en Baie et la Marche des roses en 2013 ?

Valérie Rollo : Beaucoup d’activités physiques sont proposées aux femmes concernées par le cancer du sein à Rennes, où j’ai été soignée pour mon cancer du sein, mais rien à Granville. C’est tout simplement pour cela que j’ai créé l’association ici.

Pourquoi est-ce important que les femmes touchées par le cancer du sein fassent du sport ?

V.R : Il est conseillé aux femmes ayant eu ou ayant encore le cancer du sein de pratiquer une activité sportive faisant travailler les bras, les épaules et les jambes.

Quelles activités sportives propose l’association ?

V.R : À sa création, Roses en Baie proposait du Dragon Boat (sport nautique d’équipe se pratiquant avec un type de pirogue appelé bateau-dragon). L’association dispose toujours, aujourd’hui, de deux pirogues. Nous en faisons de mars à fin octobre. Nous proposons également aux femmes des cours d’escalade, de kayak, de yoga, de danse et d’expression corporelle. Elles peuvent aussi accéder une fois par semaine au centre aquatique l’Hippocampe.

Daniel Belhassen : Ces activités viennent en complément des sports nautiques qui ne peuvent pas se pratiquer toute l’année. Elles sont proposées de fin octobre à mars.

La Marche des Roses a la particularité d’être ouverte à tous ?

V.R : Oui, mais pas que ! Nous reversons également 100 % de l’inscription à la recherche, soit 21 000 €. C’est très rare que les associations qui organisent des rendez-vous comme celui-ci fassent cela. Nos partenaires nous permettent de faire fonctionner la journée avec tous les frais que cela implique.

D.B : La Marche des roses est ouverte aux hommes car il ne faut pas oublier qu’ils accompagnent les femmes dans la maladie.

V.R : La maladie a un impact familial important !

Justement, l’événement prend un tournant cette année…

V.R : À partir de cette année, nous n’abordons plus uniquement le cancer du sein mais tous les cancers féminins comme ceux des ovaires ou de l’utérus.

Pourquoi ?

V.R : On se rend compte aujourd’hui qu’il y a de plus en plus de jeunes femmes concernées.

À quoi dédiez-vous cette édition ?

V.R : À l’autopalpation mammaire ! Le laboratoire pharmaceutique nous a fait don d’un buste féminin. Celui-ci servira à deux étudiantes de l’école d’infirmière qui animeront un stand sur cet auto-examen qui sauve des femmes.

Comment se déroulera la journée du 20 octobre ?

V.R : Les portes de la salle Jean Galfione (rue du Roc) que nous aurons décorée autour de l’oeuvre de Clarisse Vigneron – l’artiste peintre de la région que nous avons sollicitée cette année – ouvriront à 10h. Nos partenaires seront présents toute la journée sur le site. Les participants retireront leurs dossards entre 10h et 13h30. Un échauffement en musique leur sera proposé par la professeure de danse Karime Céram et son mari Hubert de 14h à 15h, heure de départ de la marche de 5 km. Un goûter et un tote bag aux couleurs de la peinture de Clarisse Vigneron seront offerts aux marcheurs à l’arrivée.

D.B : Le circuit est un peu modifié cette année. On ne va plus jusqu’au boulevard des Amiraux et ne marche plus sur la promenade du Plat Gousset. De la Haute Ville, nous descendons sur le port, passons dans le centre, puis rejoignons la Haute Ville.

V.R : Il y aura des musiciens sur le parcours. Ce sera une journée festive !

Est-il encore possible de s’inscrire ?

V.R : Bien sûr ! On arrive toujours à trouver de la place le matin même de la manifestation.