Le musée-aquarium Le Roc des curiosités vient d’accueillir un Monégasque en stage. Le lycéen prénommé Nicolas Audouard n’a pas postulé dans l’établissement le plus proche de chez lui… Mais peut-être dans celui qui a le plus de liens avec la ville dont il est originaire.

Les liens du musée-aquarium Le Roc des curiosités avec Monaco ne datent pas d’hier. Au contraire, comme raconte Catherine Lenglin, responsable de l’établissement depuis 2006 :

« C’est en visitant le musée océanographique de Monaco au début des années 50 que Marc et Jeanne Châtaigner ont eu l’idée de créer un musée océanographique à la pointe du Roc de Granville. Lorsque sa construction a commencé, en 1957, il n’y avait aucun aménagement. Il n’y avait que de la terre qui appartenait aux militaires. La résidence du Roc a été construite après le musée ! »

L’histoire est belle – « d’autant plus quand on connait les liens historiques de Granville avec la famille Grimaldi » – mais ne s’arrête pas là.

Au début des années 2000, le Roc des curiosités – alors appelé le Roc des harmonies – accueille Séverine, élève de 3e, pour un stage de quelques jours. L’expérience plaît tellement à la jeune fille qu’elle décide sur le champ de devenir biologiste en aquarium. Quelques années d’études plus tard, elle est engagée au musée océanographique de Monaco.

« Et puis, un jour, elle nous a envoyé une candidature spontanée pour revenir travailler ici. Nous n’avons pas pu répondre favorablement car nous n’avions pas de poste à pourvoir à ce moment-là. L’année suivante, en 2014, nous l’avons recontacté car un poste s’était libéré. Elle a alors quitté Monaco pour nous rejoindre ! », raconte Catherine Lenglin.

La patronne de l’établissement composé de quatre univers – le jardin des papillons, l’aquarium, le palais minéral et la féérie des coquillages – se souvient également d’une autre salariée qui a pu, grâce à l’obtention de son certificat de capacité (celui-ci, délivré par l’administration française, reconnaît la compétence de son titulaire à élever, vendre, louer, faire transiter ou présenter au public des animaux non domestiques de la faune locale ou étrangère) à Granville, pu rejoindre le musée océanographique de Monaco.

Dernier lien avec Monaco en date : la venue de Nicolas Audouard en ce mois de juin 2019.

Le lycéen de 16 ans avait déjà postulé lorsqu’il était en classe de 4e.

« J’avais été pris mais comme le stage ne durait que trois jours, c’était plus simple de le faire à Monaco », explique le jeune homme qui a finalement renouvelé sa demande deux ans plus tard.

Ses deux semaines de stage – du 11 au 21 juin – ont conforté son désir de devenir biologiste en milieu marin.

« J’ai choisi trois spécialités scientifiques pour la rentrée prochaine : mathématiques, physique-chimie et sciences de la vie et de la terre. »

Sous le regard de sa maître de stage, Marine Langlais, Nicolas Audouard a nourri les 300 espèces d’animaux aquatiques de l’établissement, nettoyé les vitres, les écumeurs et les mousses des aquariums, et vérifié la salinité et la température des 24 bacs.

« J’ai vraiment aimé quand on a mesuré le PH et le phosphate car c’était une mise en pratique de ce que j’avais étudié en cours ! », s’exclame le Monégasque avant de retourner dans les coursives de l’aquarium.